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Traitement de la Covid : les trois médecins se sont expliqués

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Dauphiné libéré du 20 Mai 2022

Traitement de la Covid : les trois médecins se sont expliqués

Trois médecins haut-sa­voyards ont comparu devant le conseil régio­nal de l’Ordre pour s'ex­pliquer sur un traite­ment administré à leurs patients atteints de la Covid.

Ce mercredi 18 mai. trois médecins haut-savoyarts étaient convoqués devant la chambre discipli­naire de l’Ordre régional des médecins, à Lyon. Les trois praticiens, qui ont chacun entre 20 et 25 années (d'expérience, Sophie Gonnet (Cluses). Stéphane Arminjon (Chens sur Léman) et Edith Kaji (Reignier), devaient s'expliquer sur la prise en charge de leurs patients at­teints de la Covid au printemps 2020, notamment via l'administration d'antihistaminiques

■« Nous n’avons mis en danger aucun de nos patients »

• Depuis le mois de mai 2020. on a été reçu au conseil de l’Ordre départe­mental pour nos prises de position pendant la Covid En Haute-Savoie, on a été les premiers médecins attaqués au disciplinaire par un conseil de l'Ordre regrette Stéphane Arminjon au sortir de l'audience, où 150 manifestants sont venus leur ap­porter leur soutien.

• LOrdre des médecins n'avait pas d’avocat, il était représenté par le président lui même.

• Devant leurs pairs, les médecins ont contesté les faits reprochés. Le plus important, aux yeux du conseil de l‘Ordre, est la communication des traitements de leurs patients vers l'extérieur, en pleine période de crise, d incertitude.

• On a préco­nisé un certain type de prise en charge et on nous reproche de       I'avoir communiqué à des confrères II y a eu des fuites et ça s'est retrouvé dans des articles de presse. Il s'agissait de l’utilisation des antihistaminiques, en insistant sur la nécessité de ne pas s'auto-médicamenter puisque pas inscrits au tableau des substances sur ordonnances», développe le Docteur Arminjon.

• Nous n’avons mis en danger aucun de nos patients, tous plutôt contents d'être guéris On a travaillé sur une molécule "sécure" et connue. D’ailleurs, les sociétés françaises et suisses allergologie communiquent sur le fait qu’il n'y a pas de danger.

• L’Ordre des médecins leur reproche aussi d’avoir donné  de faux espoirs ». Et Docteur Arminjon de riposter : « On a émis une hypothèse confortée par les retours terrain Des études scientifiques de qualité, à travers le monde, vont dans ce sens. Alors un espoir oui. mais un vrai !

Enfin, sur le fait que ces médecins aient participé à une étude sur l’homme en dehors du cadre réglemen­taire. les trois incriminés ré­pondent que cette étude n’est qu’observationnelle

• Quand on a une idée, on la peaufine, on a des retours terrain, on la met en forme À leur propre initiative, des médecins ont mis en appli­cation ces traitements et ont fait remonter des données qu’on s’est cantonné à observer. "

Enfin, devant la chambre disciplinaire, 

Les avocats ont rappelé l’existence de grands textes encadrant l'exercice de la médecine. Pour exemple, les Accords d’Helsinki sur la recherche médicale, "qui disent que les nouvelles informations doivent être enregistrées et rendues publiques, pour le bien commun et dans le sens du serment d’Hippocrate ».

La Chambre disciplinaire se prononcera d ici deux à huit semaines, par recom­mandé Elle décidera de les sanctionner, ou pas. Cela peut aller du blâme à l’inter­diction d’exercer (néan­moins peu probable).

Catherine MELLIER

REPÈRES

■Qui porte plainte contre les trois médecins haut- savoyards ?

Deux plaintes ont été dépo­sées par le conseil de l'Ordre départemental de Haute Savoie et national. Aucun patient n’a porté plainte suite aux traitements prescrits face à la Covid par ces trois médecins

■ Les motifs des plaintes

La Chambre disciplinaire du conseil de lOrdre régional leur reproche d'avoir mis en danger des gens, d’avoir donné de faux es­poirs thérapeutiques et avoir mené une étude sur l’homme en dehors du ca­dre réglementaire.

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