Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Le fil d'Ariane - Page 27

  • Tout type de cancer peut être guéri en 2 à 6 semaines

    Tout type de cancer peut être guéri en 2 à 6 semaines
    http://www.onsaitcequonveutquonsache.com/tout-type-de..
    « Le cancer peut être guéri ! » affirme le Dr Leonard Coldwell. La vidéo à la fin de cet article est très importante. Tout le monde devrait la voir. Le cancer peut être guéri ! Vous pouvez imaginer la surprise s’afficher sur mon visage quand j’ai vu cela. En fait, beaucoup d’entre vous devez être aussi surpris que moi.
    Ma mère est morte du cancer au moment où je terminais le lycée. Cette expérience a complètement changé ma vie. Depuis ce jour-là, j’ai dû regarder ma mère se rapprocher littéralement de plus en plus de sa mort. Franchement, je n’ai pas envie de parler de cette expérience.
    Mais je peux vous dire ceci – cela a été très douloureux. Je sais aussi que beaucoup d’entre vous ont perdu quelqu’un à cause du cancer – un ami, un membre de la famille, un enfant, un parent – la liste s’allonge encore et encore. Le cancer peut attaquer quiconque – vous ne savez jamais si vous serez la prochaine victime.
    Les tumeurs peuvent être traitées. Il y a une industrie de plusieurs milliards de dollars pour le traitement du cancer
    J’ai entendu cela de nombreuses fois ! Mais croyez-vous réellement que ces traitements vont guérir les tumeurs ? Mon père a sacrifié presque tout ce qu’il avait pour payer les médicaments de ma mère. Nous avons fait tout ce qu’il nous était possible de faire. Le cancer est traité depuis longtemps. Le traitement de ma mère a duré très longtemps aussi. Mais à la fin, malheureusement, ma mère a succombé à son cancer.
    Il y a quelques jours, je suis tombé sur cet article
    « A CAUSE DU TERRIBLE PROTOCOLE, DES MILLIONS DE PERSONNES SONT MORTES ET DES MILLIERS N’ONT ETE GUERIES QUE PARTIELLEMENT. TOUT AU LONG DE NOTRE HISTOIRE, LA FOOD AND DRUG ADMINISTRATION A DELIBEREMENT EMPOISONNE NOTRE PEUPLE. CES ENTREPRISES FERONT TOUT POUR FAIRE DE L’ARGENT. S’IL-VOUS-PLAIT, REAGISSEZ ». VOILA CE QUE L’ARTICLE AFFIRME.
    Imaginez les pensées qui m’ont traversé l’esprit quand j’ai vu cet article. Je décidai donc d’y jeter un coup oeil
    Le Dr Leonard Coldwell a traversé beaucoup plus d’ « expériences du cancer » que vous ou moi. Les sept frères et soeurs de sa mère ont tous souffert d’un carcinome. Son père et sa grand-mère sont morts aussi à cause du cancer. Il a été témoin de la façon dont le cancer a entraîné lentement les membres de sa famille, et même son fils et son petit-fils dans la mort. Je suppose qu’on peut dire sans grand risque de se tromper qu’il a acquis une expérience que très peu ont eue.
    Et en effet, le Dr Leonard Coldwell a vu en consultation plus de trente-cinq mille patients, environ 2,2 millions de participants à ses ateliers qui lui écrivent pour lui envoyer l’histoire de leur vie, et il a plus de sept millions d’admirateurs qui lisent ses bulletins et rapports. Selon les experts mondiaux, le Dr Leonard Coldwell a les meilleurs taux de réussite pour guérir le cancer globalement. Et il se trouve que son site web a été bloqué par le gouvernement fédéral. Pourquoi ? En raison de son énorme succès dans le traitement du cancer.
    « EN L’ABSENCE DE CHIMIOTHERAPIE ET DE RADIOTHERAPIE, IL EST EVIDENT QUE LE CANCER PEUT ETRE GUERI CHEZ LA PLUPART DES PATIENTS. JE SAIS QUE JE PEUX GUERIR UN PATIENT EN QUELQUES SEMAINES OU PEUT-ETRE EN QUELQUES MOIS. MAIS A CAUSE DES GENS QUI PROFITENT DES PATIENTS ATTEINTS DE CANCER ET EN RAISON DE LA LOI, JE NE SUIS PAS AUTORISE A DIRE CE QU’IL FAUT FAIRE OU PAS », EXPLIQUE CE MEDECIN.
    La profession de la santé et l’industrie pharmaceutique perçoivent d’énormes quantités d’argent grâce à cette industrie. Oui, le cancer est devenu une industrie pour eux. Dans la situation actuelle, le Dr Coldwell souligne qu’ils « font faire des lois aux législateurs, lois qui vont nous tuer, ou à tout le moins faire tomber malade et les lois qui sont censées nous ‘protéger’ ne permettent pas le traitement adéquat du cancer. Ils vous rendent affreusement malade et finalement, vous êtes entraîné à la mort en raison du traitement toxique, dangereux et très pénible. »
    Pour être honnête, j’ai été stupéfait à la lecture de ces revendications. Le souvenir de ma mère dans ses souffrances et de sa mort a commencé à hanter mon esprit. J’ai continué à lire.
    Voici la méthode du Dr Coldwell
    Selon ce médecin, toute tumeur maligne peut être traitée en deux à 16 semaines. Il y a des types de cancers qui, traités correctement, peuvent guérir en quelques minutes.
    Tout médecin avec au moins 20 ans d’expérience dans ce domaine a connu beaucoup de guérisons spontanées. Il y a en fait un livre intitulé ‘Spontaneous Healing’ (Guérison Spontanée). Puisque cette méthode est facile à appliquer, la question repose sur les moyens de parvenir à l’appliquer. Souvent, les personnes qui ont l’esprit religieux vont se faire soigner dans des lieux tenus par la religion. Mais ce n’est pas l’endroit qui guérit. C’est l’esprit rempli de positivité et d’espoir qui fait réellement toute la guérison.

    Comme ce médecin le révèle, il convient prioritairement de résoudre le problème de l’acidité et celui des éléments toxiques. Nous devrions manger des légumes, cela fournit au corps beaucoup d’oxygène. Avec cela, suffisamment de calcium et une alimentation adaptée, nous alcalinisons notre corps. En quoi cela est-il lié au cancer ? Eh bien, la progression du cancer est stoppée lorsque le corps est alcalinisé.
    Le corps doit maintenir un « niveau de pH thérapeutique ». Le pH est un paramètre qui permet de définir si un milieu est acide ou basique. Le pH se mesure sur une échelle de 0 à 14. Les valeurs les plus basses représentent un milieu acide, et les valeurs les plus hautes représentent un milieu alcalin. Un pH 7 est neutre. Le pH idéal du sang est de 7,36, et il varie en fait très faiblement, car il compense des pertes d’alcalinité en se « rechargeant » dans différents autres endroits du corps. Lorsqu’il s’agit du traitement, un pH plus élevé sera recherché, aux alentours de 7,5 ou plus.
    Alors, quoi d’autre ?
    Ce qu’il faut éliminer ensuite, c’est l’hypoxie. Pour cela, un ami du Dr Coldwell, le Dr Martin, propose une solution – une oxygéno-thérapie qui comporte plusieurs étapes. Dans ce traitement, le sang est prélevé, enrichi avec de l’oxygène pur et ensuite réinjecté dans le corps douze fois. Lorsque le sang sort du corps, il est très sombre. Mais avec cette thérapie, le sang qui est réinjecté a une belle couleur rose – comme le sang d’un nouveau-né – il est complètement frais. Cela remplit le corps d’énergie.
    L’injection « intraveineuse » de vitamine C est également utile, indique ce médecin. Une dose de 100 cc chaque jour trois fois par jour, ou dans certains cas, davantage, a donné des résultats merveilleux. « Croyez-le, le cancer disparaît en quelques jours après l’administration de vitamine C de cette manière », dit-il.
    Les aliments qui ont une forte teneur en vitamine C comprennent les piments, le chou, le brocoli, la papaye, fraises, le chou-fleur, l’ananas, le kiwi, les oranges et les citrons.
    La vitamine C – le remède miracle…
    Mais attendez, ce n’est pas la seule vitamine qui ait des pouvoirs de guérison merveilleux…
    La vitamine E appartient à la même catégorie aussi. Elle aide surtout la pression artérielle. Utilisée rapidement et efficacement, sous quelque forme que ce soit, la vitamine E a montré qu’elle peut donner des résultats étonnants. Mais la vitamine E produite artificiellement n’est pas la solution. Et effectivement, une étude avec de la vitamine E produite artificiellement a déterminé qu’elle était totalement inefficace.
    Donc voilà. Les produits chimiques n’aident pas du tout. C’est la nature qui aide. La nature fait ressortir toutes ces maladies et c’est la nature qui va venir à nouveau nous secourir. Le cancer n’existait pas il y a un siècle. Il n’y a aucune raison pour que les cancers existent aujourd’hui. Nous avons causé tous nos problèmes nous-mêmes. Si vous voulez vraiment vous débarrasser du cancer, commencez par consommer des légumes frais et crus.
    Le Dr Coldwell dit aussi qu’un de ses amis est un chef cuisinier, et a écrit un livre sur la préparation des repas crus. « Il ne coûte même pas la moitié de ce que vous consacrez à des médicaments chers qui ne font qu’aggraver votre état. Son site web et ses livres vous enseigneront exactement comment les préparer », ajoute-t-il.
    Le Dr Coldwell insiste ensuite sur l’eau. Oui, vous avez bien entendu. Quatre litres d’eau avec une demi-cuillère à café de sel de mer chaque jour – sauf pour les personnes souffrant de problèmes rénaux.
    Ne dit-on pas que des quantités excessives de sel conduisent à l’hypertension artérielle ? On ne veut quand même pas rajouter des problèmes !
    Le Docteur n’est pas d’accord. Il dit que même si on nous a appris que trop de sel est mauvais, c’est en fait le contraire. En fait, le sel est essentiel. « Les signaux électriques ne sont transmis que si la quantité de sel nécessaire est présente dans notre corps. Par conséquent, le manque de sel crée des problèmes dans le sang » explique le docteur.
    Maintenant, ce n’est pas un vrai problème. Le vrai problème concerne le sel de table que nous consommons. Le sel de table ne contient souvent qu’un tiers de sel !
    Que mangeons-nous donc – en pensant que c’est du sel ?
    Le sel que nous consommons, en fait, contient 1/3 de verre et 1/3 de sable. Et cela engendre des problèmes pour le corps. Le sable et le verre irritent les vaisseaux sanguins qui commencent à saigner. Ensuite, le cholestérol se coagule pour colmater et protéger les vaisseaux sanguins – de façon à ce que nous ne mourions pas d’hémorragie interne.
    Mais le cholestérol peut entraîner une élévation de la pression sanguine en rétrécissant les vaisseaux sanguins, non ?
    Encore faux. « C’est absurde car nous ne pouvons pas mourir d’excès de cholestérol. Avec une carence en cholestérol, oui, c’est nous mettre sur le chemin de la mort », soutient le Dr Coldwell. En réalité, certaines personnes ont eu un taux de cholestérol aussi élevé que 60 et n’ont jamais eu de maladie de toute leur vie.
    Voici pourquoi le manque de cholestérol est mauvais
    Les cellules saines sont rapidement produites par le cholestérol. En fait, 87 % des cellules de notre corps sont constituées à partir du cholestérol. Ainsi, l’absence de cholestérol signifie simplement que le corps n’a aucun moyen de fabriquer de nouvelles cellules. Par exemple, pensons à la façon dont les médecins traitent les brûlures. Ils donnent aux grands brûlés 20 à 25 oeufs. Pourquoi ? Parce qu’ils savent que le cholestérol peut produire de nouvelles cellules.
    « Le cholestérol produit de nouvelles cellules. Wow, je ne le savais PAS… »
    « Lipoprotéines de Haute Densité » (HDL) et « Lipoprotéines de Basse Densité » (LDL) – Nous avons tous entendu parler de ces « bons » et « mauvais » cholestérols. Mais attendez, le Dr Coldwell n’est encore pas d’accord. « Le HDL et le LDL – ce n’est pas le cholestérol. Ce sont des protéines qui bougent le cholestérol », dit-il.
    « Tout ce que nous pensions savoir est en fait complètement faux, alors ? Mais ce sont les médecins qui disent ces choses ! Comment peuvent-ils se tromper ?
    A ce sujet, pensons à l’avis du Dr Gray Neal, entre autres. Il a dit, en se référant aux statistiques, que les médecins ont la plus courte durée de vie. Les médecins vivent environ 56 ans en moyenne (et souvent c’est moins que cela, sauf pour quelques-uns). Ils ont des addictions à l’alcool, aux médicaments, et ont même un taux plus élevé de suicides – c’est plus élevé seulement chez les psychiatres. Mais en dépit de tout cela, nous courons toujours auprès des médecins pour obtenir des conseils et de l’aide sur une vie plus heureuse, plus saine et plus longue… Vous devriez probablement penser à modifier cette opinion.
    Source : Health And Love Page

     

  • D'abord ne pas nuire ; puis comprendre et agir Conférence du Pr B Toussaint directeur éditorial de Prescrire

    Conférence-débat

    « Victimes de médicaments : sortir du déni sociétal pourmieux soigner»

    Intervention de Bruno Toussaint, directeur éditorial de Prescrire

    D'abord ne pas nuire ; puis comprendre et agir

    Audio :   B Toussaint acc mdtx prescrire.mp3

    Origine : https://www.prescrire.org/Docu/Archive/docus/PiluledOr2014_BRUNO_TOUSSAINT.pdf

    ●Avec les traitements d'aujourd'hui comme avec les remèdes du temps d'Hippocrate, il est beaucoup plus facile de nuire que de faire du bien. Beaucoup de dégâts causés par les médicaments sont évitables en choisissant mieux les traitements, 

    en veillant en permanence à d'abord ne pas nuire, et à ne pas faire courir de risque injustifié.

    ●Les victimes des médicaments aident à y voir clair. Chacun peut agir dans son domaine, autour de soi, modestement 

    peutêtre mais assurément sans fatalisme, pour intégrer les victimes des médicaments dans les réflexions, dans les 

    décisions, et ensuite dans les actions.

    Comment pourraiton rester passif devant les témoignages si émouvants exprimés par les victimes des médicaments ? Mais 

    comment agir utilement, face à l’ampleur et à la complexité du problème ? 

    Écouter sans a priori

    À examiner sans a priori les témoignages présentés par Millie Kieve et Sophie Le Pallec lors de la Pilule d’Or Prescrire en janvier 

    2014, on constate que souvent ces drames surviennent du fait de traitements médicaux injustifiés, ou mal choisis, ou poursuivis 

    trop longtemps (1,2). Ce constat rend ces histoires personnelles particulièrement consternantes. En même temps, au-delà de 

    l’émotion, cela fait apercevoir des pistes d’actions concrètes, à la portée de chacun.

    Des désastres à connaître et à étudier

    Ces pistes se confirment quand on examine des exemples classiques de désastres d’origine médicamenteuse. Les noms des

     médicaments en question sont très connus : DES, Vioxx°, Mediator°, etc. La réalité des désastres sanitaires qu’ils ont causés est 

    couramment admise, même si leur ampleur exacte est plus ou moins discutée. Les pharmacologues savent expliquer par quels 

    mécanismes les dégâts sont survenus. Mais il reste beaucoup d’autres enseignements à en tirer pour améliorer rapidement la 

    pratique quotidienne et éviter d’autres drames.

    Distilbène : DES : un médicament resté trop longtemps dans les habitudes des médecins. Le diéthylstilbestrol(DES ; Distilbène°), un médicament des années 1940, a fait, et fait encore des ravages dans la vie de dizaines de milliers de femmes et 

    de leur entourage. Du point de vue pharmacologique, c’est parce qu’on a longtemps ignoré que le DES 

    pris par les femmes enceintes provoque souvent chez les enfants à naître, et en particulier sur les filles, des troubles qui ne se 

    révèlent qu’à l’âge adulte, plusieurs décennies après la naissance. Mais les ravages viennent aussi de ce que pendant longtemps, 

    jusque dans les années 1970, des médecins ont persisté à prescrire du DES à des femmes enceintes pour réduire le risque de 

    fausse couche, sans tenir compte des données qui montraient clairement depuis les années 1950 que le DES est inefficace dans 

    cette situation (il tend même à augmenter le risque d’avortement précoce) (3,4).

    Rofécoxib : une nouveauté trop vite adoptée par les médecins. Au début des années 2000, un nouvel anti-inflammatoire, 

    le rofécoxib (Vioxx°), a fait des dizaines de milliers de victimes d’accidents cardiaques ou cérébraux, accidents 

    souvent invalidants, parfois mortels. On peut constater scientifiquement que les effets cardiovasculaires du rofécoxibse sont 

    avérés plus fréquents que ceux de la plupart des autres anti-inflammatoires non stéroïdiens. Mais ce raz-de-marée d’effets nocifs a été d’autant plus brutal que beaucoup de médecins ont changé rapidement leur pratique pour prescrire 

    ce nouveau médicament à la place de plus anciens. Le rofécoxib n’était

    ni plus ni moins efficace que ces concurrents plus anciens. Mais ces médecins ont fait confiance à la firme qui mettait en avant 

    une prétendue meilleure tolérance digestive. Ou bien ils ont fait confiance aux leaders d’opinion qui relayaient les allégations de 

    la firme. Ou bien ils ont fait confiance aux au-torités qui avaient très officiellement et très réglementairement ouvert l’accès à 

    ce médicament, à la demande de la firme. Ou bien ils ont cru que le prix élevé de ce nouveau médicament correspondait 

    vraiment à une amélioration du service rendu. 

    Pourtant, ni les publications médicales, ni le dossier d’évaluation soumis aux autorités ne contenaient de preuve vraiment 

    solide de progrès tangibles en termes de tolérance digestive. Par contre, à regarder de près, le doute quant aux effets 

    indésirables cardiaques y était déjà soulevé. Et par la suite, comme beaucoup d’experts, les autorités ont tardé à 

    prendre la mesure des dangers cardiovasculaires du rofécoxib, et à les mettre en balance 

    avec son absence d’avantage tangible sur les autres anti-inflammatoires (5,6).

    Benfluorex ex-Mediator° ou autre: une DCI trop négligée, une “efficacité” trop présumée.Le benfluorex (ex-Mediator° ou autre) a détérioré 

    des valves cardiaques de dizaines de milliers de personnes. L’explication pharmacologique est simple : le benfluorex est transformé par le 

    corps humain en dérivés de la fenfluramine(ex-Ponderal°) ; et la fenfluramine, un amphétaminique, est connue pour exposer aux atteintes valvulaires. 

    Le benfluorexétait autorisé et promu pour prendre en charge les patients diabétiques ou considérés comme hyper lipidémiques, au vu de 

    quelques résultats sanguins, sans preuve solide de la moindre efficacité en termes de prévention des complications cliniques du diabète ou de 

    l’hyperlipidémie. Il était parfois utilisé pour faire perdre du poids, sans que l’autorisation de mise sur le marché couvre cet usage, pendant que 

    les données montrant ses liens étroits avec la fenfluramine sont restées longtemps dans l’ombre. Quoi qu’il en soit, le suffixe -orex dans sa 

    dénomination commune internationale (DCI) signale clairement sa parenté avec les anorexigènes. Quelle qu’ait été la conduite de la firme 

    qui faisait commerce de ce médicament, quelle qu’ait été l’inertie des autorités de santé françaises sur ce dossier, il suffisait de rapprocher 

    cette parenté avec l’absence de preuve d’efficacité sur les conséquences concrètes du diabète ou de l’hyperlipidémie pour choisir, 

    par simple prudence, de ne pas utiliser ce médicament (7,8,9).

    Pilules de 3ème génération : quand on oublie ou sous-estime les médicaments de référence.Les pilules de 3ème génération, c’est-à-dire les 

    contraceptifs estroprogestatifs dits de 3ème génération, ont provoqué plus de phlébites et d’embolies pulmonaires que ce 

    qu’on pouvait présumer lors de leur mise sur le marché. La nouveauté de ces pilules tenait à des progestatifs qui, selon 

    l’hypothèse formulée à partir des tests en laboratoire, devaient provoquer encore moins de thromboses que les progestatifs 

    précédents. Il a fallu des années pour établir que la réalité est à l’inverse de l’hypothèse de départ : en fait, ces contraceptifs 

    dits de 3ème génération provoquent plus de thromboses que les pilules classiques. Dans le même temps, on constatait que ces 

    pilules de 3ème génération ne sont ni plus ni moins efficaces que celles de 2èmegénération.

    Beaucoup de femmes n’en auraient pas souffert si, au moment de choisir une contraception estroprogestative, elles avaient 

    pris une pilule classique, dite de 2ème génération. Si elles avaient été mieux informées par les médecins, les pharmaciens, 

    les sagesfemmes, les journalistes, etc. Si ces professionnels s’étaient eux-mêmes mieux informés et n’avaient pas cédé 

    à l’influence des firmes tirant profit de ces pilules nouvelles mais sans progrès prouvé, si les agences du médicament 

    avaient mieux informé l’ensemble des professionnels et des femmes des dangers injustifiés de ces pilules, ne serait-ce que via leurs notices (10,11,12). Ici comme dans beaucoup d’autres cas, la question est de déterminer le meilleur choix

    pour les personnes, avec ces personnes, en étant à la fois très exigeant sur les preuves de progrès concret apporté 

    par le médicament, et très sensible aux signaux d’effets nocifs. Tenir compte des réalités pharmacologiques

    Il est certain que les médicaments provoquent parfois des maladies graves. Mais il est certain aussi que l’ampleur 

    des dégâts entraînés par les médicaments dépend largement de la qualité de la prise en compte de ce danger 

    par les humains. Autrement dit, l’application large de quelques principes simples aurait fortement limité le nombre 

    de victimes de ces médicaments. Appliquer ces principes au quotidien, pour tous les médicaments, réduirait fortement le 

    nombre des victimes des médicaments en général. En France, le nombre de morts causées par les médicaments peut être

     estimé de l’ordre de 20 000 par an (13). De très nombreux médicaments sont impliqués.

    Savoir gérer les incertitudes

    Les médicaments ont des effets très nombreux sur le corps humain, très différents selon les personnes et les situations. 

    La marge est souvent étroite entre effets positifs et effets négatifs. On ne connaît ces effets qu’en partie, et seulement en termes de 

    probabilités, de moyennes, d’estimations, à l’échelle d’une population. Il y a encore plus d’incertitude autour de ce qui se

    passera pour une personne précise. De sorte que pour les professionnels de santé, avec les traitements d’aujourd’hui comme avec 

    les remèdes du temps d’Hippocrate, il est beaucoup plus facile de nuire que de faire du bien. De sorte aussi que lorsqu’on 

    veille en permanence à d’abord ne pas nuire, à ne pas faire courir de risque injustifié, les médicaments font beaucoup moins de victimes.

    Ne pas faire courir de risque injustifié : un principe simple, des conséquences majeures au quotidien

    Beaucoup de drames sont évitables en choisissant mieux les traitements. Parfois en choisissant de ne pas traiter, tout simplement, 

    car le problème rencontré est en fait un trouble bénin, spontanément résolutif, ce qui rend le moindre risque sérieux inacceptable. 

    Souvent, en choisissant un autre traitement, ou en choisissant de traiter à la plus petite dose efficace, ou de traiter moins longtemps, 

    ou de traiter avec des médicaments mieux connus, ou de traiter avec des médicaments d’efficacité démontrée sur des critères 

    pratiques tangibles et non seulement en fonction de chiffres biologiques, sanguins ou autres. Beaucoup de dégâts sont évitables

     aussi en évitant des erreurs de diagnostic, de préparation des médica-ments, d’administration des médicaments, de surveillance 

    des effets des médicaments, etc. Il faut pour cela, réviser et mettre à jour ses connaissances, en continu.

    Des difficultés pour prendre pleinement en compte le seffets nocifs des médicaments

    Les soignants ont souvent des difficultés à prendre pleinement en compte les effets nocifs des médicaments dans leur pratique. 

    Il y a beaucoup de causes à cela. La formation des soignants est souvent insuffisante en pharmacologie. Selon une idée reçue

     trop fréquente, les effets indésirables seraient une fatalité inéluctable, ou seraient le prix obligé de l’efficacité du médicament. 

    Les effets nocifs marquent des limites du pouvoir de soignant, ce qui frustre certains soignants. La notion d’échec ou

    d’insuffisance professionnelle est parfois difficile à dépasser. Certains soignants ont des difficultés à analyser les faits pour 

    discerner chaque facteur de survenue, et éviter d’autres dégâts. Etc. De même, les preuves de l’ampleur épidémiologique 

    des effets nocifs des médicaments remettent en question des décisions des agences du médicament, freinent les gains des firmes 

    pharmaceutiques, etc. (14).

    Les victimes des médicaments aident à y voir clair

    En réalité, les victimes des médicaments aident à y voir clair. Elles aident à prendre la mesure exacte des dégâts des médicaments ; 

    la mesure de l’influence excessive de firmes, qui poussent à la consommation de produits de santé au-delà de l’intérêt des patients ; 

    la mesure de la faiblesse des autorités sanitaires et des assureurs maladie, qui ne parviennent pas 

    encore à donner pleinement la priorité aux intérêts des patients ; la mesure de l’importance de faire bénéficier le doute aux patients 

    plutôt qu’aux firmes ; etc. Autrement dit, chacun a intérêt à écouter les victimes des médicaments.

    Chacun a intérêt à les connaître, à les reconnaître, à les écouter. Leur histoire, leur parcours, leurs témoignages, et ceux de leur 

    entourage, sont une riche source de progrès pour mieux soigner, pour mieux choisir les traitements, pour mieux s’informer et se former, 

    pour mieux réguler le marché des médicaments, pour mieux gérer les ressources de l’assurance maladie, et aussi pour repenser 

    en profondeur la prise en charge des victimes des mé-dicaments, y compris en matière juri-dique, en matière d’imputabilité, de 

    responsabilité, etc. (15). Bien sûr, personne ne peut résoudre d’un coup l’ensemble du problème de la 

    gestion des effets nocifs des médicaments. Mais chacun peut agir dans son domaine, autour de soi, modestement peut-être mais 

    assurément sans fatalisme, pour intégrer les victimes des médicaments dans les réflexions, dans les décisions, et ensuite dans les actions.

    ©Prescrire

    Déclaration d’intérêts* : Bruno Toussaint, comme tous les membres de la Rédaction de Prescrire, signe chaque année un engagement

     personnel d’absence de conflit d’intérêts, notamment avec les firmes de produits de santé. Prescrireest financé à 100% par ses 

    abonnés : zéro publicité, zéro subvention.

    * Décret du 25 mars 2007 ; Art. R. 4113-110 du Code de la santé publique.

    Références 1- Kieve M “Écouter les voix des victimes” Intervention lors de la Pilule d’Or Prescrire, jan- vier 2014 : 6 pages. 2- 

    Le Pallec S “Gueules cassées du médicament” : d’épreuves en épreuves” Intervention lors de la Pilule d’Or Prescrire, janvier 2014 : 8 pages. 3-Prescrire Rédaction “Diéthylstilbestrol (DES): des dommages trente ans plus tard” Rev Prescrire 2007 ; 27(287) : 700-702. 4-

    Prescrire Rédaction “Exposition au DES (Dis- tilbène°) in utero” Rev Prescrire 2013 ;33(358) : 566-568. 5-Prescrire Rédaction 

    “Comment éviter les pro- chaines affaires Vioxx°” Rev Prescrire2005;25 (259) : 222-225. 6-Prescrire Rédaction

    “Réagir à la mainmise des firmes sur les données cliniques” Rev Prescrire 2009 ;29 (303) : 57. 7-Prescrire Rédaction

     “Benfluorex antidiabé- tique?Mediator° comprimés” Rev Prescrire1997; 17(173) : 326-328. 8-Prescrire Rédaction 

    “Benfluorex pour quoi faire ? Mediator° comprimés” Rev Prescrire1997 ; 17(179) : 807-809. 9-Prescrire Rédaction 

    “Valvulopathies d’origine médicamenteuse” Rev Prescrire 2013 ; 33(359) : 668-672. 10-Prescrire Rédaction “Les contraceptifs oraux

     dits de 3ème génération augmentent le risque thromboembolique” Rev Prescrire 1996; 16 (160): 215-217. 11-Prescrire Rédaction “Contraceptifs oraux dits de “3egénération” : réévaluation par la HAS”Rev Prescrire2009 ; 29(309) : 496. 12-Prescrire Rédaction “Contraceptifs estropro- gestatifs oraux : faire un tri parmi la pléthore de spécialités” Rev Prescrire 2009 ; 29(309) : 496-497. 13-Prescrire Rédaction “Effets indésirables mor- tels des soins hospitaliers” Rev Prescrire 2011 ; 31 (330) : 269. 14-Prescrire Rédaction 

    “Décalage risques- bénéfices” Rev Prescrire2013 ; 33(362) : 881. 15-Prescrire Rédaction “Imputer une affection à un médicament : 

    une démarche probabiliste” Rev Prescrire 2013 ; 33(359) : 671.